Il est beaucoup question des CINQ BLESSURES dites "de l'âme", en ce moment. Je me rends compte qu’il y a beaucoup de choses sur le sujet, mais à moins d’avoir lu le livre, ça reste assez flou pour les gens. Cela pourrait grandement avancer votre travail en thérapie d’être renseigné sur le sujet. J’ai donc décidé de vous le résumer (pour rester fidèle) avec mes conclusions et explications personnelles pour une compréhension aussi concrète que possible. C’est à prendre plutôt comme des notes pour une référence rapide, le mieux étant bien sûr, de lire le livre.
1- AU COMMENCEMENT :
De notre conception à 7 ans, nous allons vivre des évènements et les interpréter différemment, réveillant en nous les fameuses Blessures. Au nombre de cinq, elles ont été découvertes par Wilhelm Reich et approfondies par le psychiatre américain John Pierrakos. Leurs travaux ont ensuite été poursuivis par la thérapeute canadienne, Lise Bourbeau (LB). Ce Blog a pour but de vous résumer et expliquer le livre de cette dernière, Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même que je vous recommande vivement de lire, bien sûr.
Il y a donc le REJET, L’ABANDON, L’HUMILIATION, LA TRAHISON ET L’INJUSTICE.
LB présuppose que nous naissons en ayant déjà décidé des blessures à guérir. Nous en perdons conscience à la naissance. Ce sont les parents qui « éveilleront » ces blessures. Il faut bien que quelqu’un « appuie sur le bouton » et ce sont les premières personnes que nous rencontrons. Ce parent aura souvent la même blessure et souvent aussi, ses parents avant lui, la Blessure passant ainsi de génération en génération.
Comme la Blessure fait mal, l’Ego - l’enfant met en place une protection, une armure, un comportement : un déguisement blindé pour ne plus ressentir la blessure : c’est l’ensemble de nos croyances (cf : Blog « Les Croyances »), la petite voix dans notre tête (l’Ange et le Démon sur chacune de nos épaules que l’on voit dans les dessins animés). Nous étions si petits que nous oublions que nous l’avons fait.
Et c’est bien le problème : nous confondons le costume et la personne. Nous disons : « MOI, JE suis comme ça. » ; « C’est ma nature profonde » ; « J’ai toujours été comme ça », comme si c’était immuable. Et la plasticité du cerveau, alors ? ;)
C’est comme quand un enfant met un costume de Superman. Il se prend pour Superman, certains croient mêmes qu’ils peuvent voler aussi. D’autres sont tellement dans leur rôle, que le temps qu’il porte le costume, l’enfant demande à son entourage d’être Roleplay aussi. Et bien c’est comme si cet enfant grandissait avec son costume et qu’un adulte vous disait : «MOI, JE suis Superman, ou une Princesse » ; « C’est ma nature profonde » ; « J’ai toujours été comme ça », « et je veux que tu me traites comme tel ». Ajoutons que le costume, lui, ne grandit pas, car il est taillé pour un enfant. Vous imaginez le ridicule ? … Et l’inconfort !
Nous n’avons pas toutes les Blessures. En général une est plus dominante. Mais comme l’une en entraine souvent une autre, il y en a souvent deux. On trouvera tout de même des comportement liés aux autres Blessures qui nous impactent juste moins.
Une liste non exhaustive de comportements en a été observée (cf : Blog « Blessures et profils »). Nous n’avons pas tous les comportements, rassurez-vous. Selon votre âge, vous en reconnaitrez certains que vous n’avez plus (ouf !), signe que vous avez avancé quand même 😉.
LB note aussi que les Blessures s’inscrivent dans le corps. Selon le même principe d’intensité, le corps peut montrer une prédominance pour une Blessure, ou seulement légèrement et montrer également plusieurs Blessures. Selon notre degré de guérison des blessures, le corps change. Il est juste plus lent à le montrer, bien évidement.
C’est ainsi qu’au cours des années, le corps peut mincir, se raffermir, se redresser. Des maladies, douleurs ou allergies ne plus se présenter, sans que personne ne sache pourquoi. De même si les Blessures sont livrées à elles-mêmes (on est comme ça, après tout), le corps en fait les frais avec le temps : fragilité du squelette, de la structure, le dos se courbe, la peau (nous) lâche. Pour comprendre quelles Blessures se cachent ici, se référer au Blog « Blessures et Profils ».
2- NOUS ATTIRONS NOS SITUATIONS :
Nous sommes donc dans un costume trop petit, entourés de gens dans des costumes trop petits. Certains ont moins de costume que d’autres.
Comme ce qui se ressemble s’assemble (cf : Blog « Les Croyances / le SRAA »), notre entourage proche a souvent la même quantité de costume que nous, c’est-à-dire la conscience que ce costume existe (ou pas) et ce que nous mettons en œuvre pour l’enlever ou le modifier. Ainsi nous rencontrons des gens qui sont d’accord avec nous quand on agit de telle ou telle façon, ou avec nos valeurs, quand on s’exaspère ou s’enthousiasme de ce que les Autres font. Notons que la personne en face qui vous a exaspéré a aussi un proche qui est d’accord avec son comportement.
Nous rencontrons aussi les gens qui vont répondre au besoins de notre Blessure. Prenons, par exemple le Dépendant, habitué au manque, à la carence, qui va attirer des gens qui vont lui faire vivre cela. (« Tes désirs sont des ordres », nous dit le Génie de la Lampe). Donc plutôt des Fuyants, Contrôlants ou rigides, qui ne montrent pas leurs sentiments. Et voilà ! C’est bien fait quand même !
Véronique Kohn : Sattacher à des personnes qui ne nous conviennent pas - YouTube
// Petite Parenthèse : Il est donc inutile de leur en vouloir, ils sont plutôt là pour nous aider en fait. Ils jouent notre pièce pour que nous apprenions. Notons aussi que tant qu’on continue à en vouloir à un parent, même inconsciemment, nos relations avec toutes les autres personnes du même sexe que ce parent seront difficiles. De toutes façons, « en vouloir » est stérile : cela nous entretient dans une humeur négative, qui a un impacte sur le corps en plus, et cela nous déresponsabilise : notre bien-être / bonheur ne dépend QUE de NOUS. //
Ce sont peut-être des Fuyants, mais la personne dépendante va bien vivre l’Abandon.
Et c’est désagréable. Eh oui : un costume trop petit ce n’est pas confortable du tout. Des fois ça fait mal, ça tire, ça coupe, on se sent ridicule, on a même honte parfois.
Et c’est ce qui nous sauve !
3- PRENDRE CONSCIENCE :
Les gens autour de nous sont là pour activer cet inconfort.
Car un autre présupposé des Blessures est que :
1-Ce que les Autres nous font,
2-Nous le faisons aux Autres,
3-Et nous le faisons à nous-mêmes.
En quantité égale ^^
Ce que nous n’acceptons pas chez les autres sont les parties de nous que nous ne voulons pas voir. La raison principale de la présence de n’importe quelle blessure vient de l’incapacité à se pardonner celles que nous faisons ou que nous avons faites aux autres .
Donc nous attirons les personnes qui nous montrent ce que nous faisons aux autres ou à nous-mêmes.
En cela « les Autres sont notre miroir » et d’où peut-être aussi la déduction de Sartre : « L’Enfer, c’est les Autres » ^^
Concrètement : Si j’ai besoin de tout contrôler / tout faire parce que je n’ai confiance en personne, ce n’est jamais assez bien fait, et je finis par être déçue.
Je me plains que je suis entourée de bons-à-riens, ou d’amis qui me déçoivent.
Si un jour j’arrête de me plaindre, d’accuser le sort et mes parents, je vais PRENDRE CONSCIENCE de la récurrence. (cf Blog : « Le Changement »)
Alors je me peux me poser les questions suivantes :
* Quand ai-je moi-même trahi -e / déçu -e ? (Quand j’ai annulé au dernier moment ? - mais j’avais de bonnes raisons. Quand j’ai menti pour plaire ?)
* Quand me suis-je trahi -e moi-même ? (Quand je me suis promis -e de me mettre au régime lundi ? Encore ! ; Quand je m’étais promis -e d’aller jusqu’au bout de quelque chose qui me fait plaisir et que je ne l’ai pas fait ? Encore !)
4- RECONNAITRE :
En général, c’est là que ça pique !
« Moi ? Qui ait de beaux principes et de belles valeurs, j’ai fait aux Autres ce que je leur reproche ? Pis encore, à moi-même ?! »
L’Ego en prend un coup. Beaucoup s’arrêtent là et se retranchent dans les excuses, le déni et les accusations.
Parfois on ressent la honte, c’est bien normal, c’est humain, et c’est parfois grâce à elle que nous allons vouloir changer les choses.
Le problème est la solution.
Une Blessure a besoin d’être reconnue, aimée et acceptée.
Souvent, les Autres ont une meilleure « vue d’ensemble » de nos comportements : écoutons-les. Lorsqu’ils pointent quelque chose du doigt, avant de dire « Non, c’est pas vrai, je ne fais pas ça ! », prenons le temps de la réflexion ;)
Concrètement : L’idée serait de passer en revue toutes les situations identiques antérieures à celle mentionnée et « vérifier » le comportement que l’on a eu. Puis se poser des questions telles que : Est-ce que cela se vérifie ? A quelle fréquence ? Qu’est-ce qui change ? Qu’est-ce qui fait qu’on a réagi comme ça ? (Non, mais… vraiment… Avec une honnêteté qui peut faire mal. L’honneur public est sauf, peu de gens ont développé le don de télépathie. Ce n’est que vous-même face à vous-même.) Alors ? …. Pour attirer l’attention ? Haaa… pour quoi ? pour être ? aimé -e…. Eh bien voilà ! Merci ! 😊
A partir de là, vous pouvez vous demander quel comportement vous préfèreriez à la place. Les thérapeute peuvent vous accompagner à changer vos automatismes et guérir la blessure. Pour le reste, c’est un travail quotidien.
RECONNAITRE, c’est accepter que l’ EGO a voulu nous protéger (et on peut le remercier au passage) en créant un masque (le costume). L’égo croit prendre les chemins faciles, mais il nous complique la vie.
Alors que lorsque l’INTELLIGENCE dirige notre vie, ça peut être difficile au début mais elle la simplifie grandement.
Le masque indique que nous nous empêchons d’être nous-mêmes, que nous ne nous aimons pas assez.
L’idée est d’abord d’être CONSCIENT du costume. De REMERCIER de l’avoir vu.
Ensuite d’observer QUAND nous le mettons (les déclencheurs/évènements) et QUELS sont nos ressentis. Je rappelle que face à une même situation, certains se sentiront trahis, d’autres abandonnés etc.
Lorsque nous mettons le costume, nous sommes EN REACTION. Une personne en réaction n’est pas centrée (pas dans son cœur) et ne peut pas être bien ou heureuse. Il est utile d’être conscients lorsque nous sommes nous-mêmes ou en réaction pour ne plus nous laisser diriger par nos peurs et être maîtres de nos vies.
Cependant, prendre conscience n’est pas guérir. Un profil contrôlant qui dit : « Je sais, je ne montre pas mes sentiments, mais tu sais, c’est parce que j’ai souffert, mais en vrai je suis très sensible. » et…voilà. C’est comme ça.
Si cela lui convient, il restera comme ça, mais il ne faudra pas se plaindre d’être entouré de gens qui le déçoivent, ce qui le conforte dans sa croyance. Croyance qui ne le rend d’ailleurs pas heureux.
La question est : Est-ce aux autres de l’accepter (voire subir) « comme il est » (avec son costume, n’est-ce pas) ? Ou à lui d’apprendre à baisser la garde, croire que les Autres peuvent être dignes de confiance, et ainsi rencontrer de telles personnes qui vont valider cette nouvelle croyance (qui le rend heureux)? Evitant ainsi de nombreux conflits et d’être malheureux.
Ou, comme on l'entend beaucoup dans les films: "Si je suis en demande constante d'affection et d'attention, c'est parce que mon père nous a quitté quand j'étais petite »
Oui, et...? Pas que je ne compatisse pas, mais les Autres doivent-ils excuser et subir tous les comportements sous prétexte de savoir d'où ils viennent ? Ou parce que: « C'est ça, aimer» ?
Est-ce que aimer n'est pas aussi d'aller plus loin et de guérir cette blessure afin de modifier nos comportements et améliorer les relations? Ne plus imposer aux autres nos comportements puériles, instinctifs, et obsolètes ? Voir les choses autrement, ne plus rejeter la faute à l'extérieur, se responsabiliser, grandir.
La Matrix n'existe pas ! Vous n'êtes pas votre avatar. En revanche, les formidables habilités qu'il a développé dans la Matrix peuvent se transférer lorsque nous sommes nous-mêmes (à Zion) (cf : Blog : « Blessures et profils – aspects positifs »). Alors, comme Neo , nous pouvons tordre la cuillère, même dans la "vraie" vie. Et faire ce qui nous paraissait impossible.
( A ce sujet, je viens de voir pour la première fois un film (The Noel Diary) qui oui, montre des gens en souffrance, savent d’où elle vient et le mal-être qu’elle apporte dans leur vie. MAIS, cette fois, ils cherchent à guérir. Prennent leur courage à deux mains, acceptent enfin d’écouter (le parent, les amis, leurs cœurs) et de voir les choses sous un autre angle : leur parent idolâtré est aussi une personne, qui avait des choix à faire et ses propres problématiques. L’adulte comprend cela, l’Enfant aussi et ainsi guérit, il ne tient pas à maintenir sa colère et sa rancœur, en bonne intelligence. Ca fait du bien.
Dans le même ordre d’idée, la très belle série Turque: le chemin de l’Olivier)
5- PRENDRE DE LA DISTANCE : le début du changement
OBSERVER c’est prendre de la DISTANCE. Nous devenons plutôt des scientifiques qui observent des mécanismes, des parades, des sabotages très sophistiqués. Cela devient un jeu passionnant.
Cette distance face à une situation permet de ne pas vivre l’émotion, juste d’observer qu’elle s’est déclenchée, pour telle raison. « Ha ! oui, tiens … »
Chez nous et chez les autres. Cela permet de les comprendre aussi, de savoir leurs parler, donc d’améliorer nos relations. Attention, accepter et comprendre ne veut pas dire être victime. Comprendre que quelqu’un peut avoir un comportement tyrannique ne veut pas dire que l’on doit l’accepter.
6- ACCEPTER :
Cette distance permet de relativiser, d’ACCEPTER (certains diront : pardonner) d’avoir eu tel ou tel comportement.
ACCEPTER de ne pas être parfaits (je sais, c’est un choc 😊), d’avoir des faiblesses, d’avoir laissé notre Ego agir à notre place.
Un peu d’humour, aussi !, après tout, NOUS NE SOMMES PAS LE COSTUME.
(Finalement, ne serait-ce pas cela, l’HUMILITE ?)
Bref, se donner le droit d’être humain !
Parce qu’en même temps, nous ne savions même pas qu’il était là, ce costume trop petit et obsolète, qu’il existait et que nous croyions être ce costume. (Nous sortons de la Matrix).
ACCEPTER, c’est AIMER.
Accepter même si on n’est pas d’accord, même si on ne comprend pas le pourquoi : c’est ça, l’Amour inconditionnel.
Il est à la mode de (se) culpabiliser. Regardez les films : « C’est de ma/ta faute s’il a eu cet accident, si je/tu n’avais pas été en retard (schlack ! : coup de fouet), si je/tu n’avais pas été si égoïste (schlack ! : re coup de fouet), je/tu ne vaux pas la peine que l’on m’aime (schlack ! : re re coup de fouet + estime de soi dans les égouts + excellente démonstration des Blessures en action).
Culpabiliser, c’est ne pas accepter ce que l’on est maintenant (avec le costume), que nous faisons de notre mieux, au moment où nous le faisons, avec les capacités que nous avons maintenant . C’est vouloir être quelqu’un d’autre…peut-être le vrai « nous ».
La culpabilité peut être utile si l’on s’aperçoit que l’on veut être « le vrai nous », que l’on prend conscience du jeu , que l’on observe les mécanismes et sabotages (qui viennent des peurs) qui nous en ont empêchés, etc. Sinon, elle n’a jamais aidé personne.
S’accepter, c’est se donner le droit d’avoir utilisé ce costume, sachant que à ce moment-là, nous croyions sincèrement que c’était le seul moyen de nous protéger, même si nous faisons aux autres- malgré nous- ce que nous leur reprochons. C’est cela s’aimer.
Aucune transformation n’est possible sans acceptation.
Accepter c’est savoir que son comportement, qui vient d’affecter quelqu’un d’autre ou soi-même, fait partie d’être un humain et que nous acceptons d’en assumer les conséquences, quelles qu’elles soient.
Cette notion de RESPONSABILITE est primordiale pour s’accepter véritablement.
Etre humain signifie que nous ne pouvons pas plaire à tout le monde et que nous pouvons avoir des comportements qui peuvent déplaire. Et c’est ok !
Acceptez-vous sans vous juger, ni vous critiquer.
L’acceptation est donc le déclencheur de la guérison.
En effet, étonnamment, plus nous nous donnons le droit de trahir, de rejeter, d’abandonner, d’humilier, d’être injuste, moins nous le ferons.
C’est l’AMOUR (donc l’acceptation de vous-même ET des Autres – comprenez : l’acceptation-que-nous-avons-tous-un-costume-dont-nous-ne-sommes-pas-conscients) qui vous permet de changer… et arrêter de souffrir.
Enfin… nous disons : « changer », mais en réalité, c’est guérir de la Blessure. Cela fait des changements dans notre vie, certes, mais pour retrouver, ou plutôt découvrir (enfin !) notre vraie nature.
Donnez-vous le temps de la guérison.
Concrètement, une fois tout ce processus parcouru : Prenons l’exemple de Quentin (Blessure Rejet + Injustice) qui a déjà bien avancé dans la guérison de ses Blessures. Il arrive dans un groupe déjà constitué. Les gens sont plutôt sympathiques quand il leur parle, mais ne retournent pas l’intérêt. Il remarque dans le comportement des plus anciens un intérêt moindre (rejet), un accueil moins chaleureux qu’il n’a été fait à d’autres arrivants tardifs proprement présentés au groupe (rejet, injustice), évitement (Rejet) ,des remarques désobligeantes (rejet), des réprimandes sur des comportement bien plus rares et moins forts que la plupart des autres membres (injustice), etc.
Non, Quentin ne se fait pas des films : c’est indéniable, une différence est faite. Il voit les Blessures en jeu. Il décide de ne pas s’en formaliser, ni réagir, de ne pas présupposer qu’ils en ont tous après lui, le temps de comprendre ce qui se joue.
Quentin s’interroge sur son ressenti : « je me sens mis à l’écart. « ok, tu peux venir, mais fais-toi discret », je n’ai pas ma place. Ou juste une petite. ».
Il en déduit le message de l’Ego – la Blessure = les croyances : « Tu es nul, tu ne vaut rien, tu n’es pas à la hauteur, tu ne mérites pas d’exister, tu n’as pas ta place dans cette famille, sur cette terre, c’est pas juste, les Autres ont toujours plus que moi… », blablabla
Il décide ce qu’il veut ressentir : Eh bien, si on ne me la donne pas, je vais la prendre ! J’existe et je prends… la place que je prends, ni plus , ni moins.
Alors Quentin retourne au groupe, déterminé à simplement être. Etre là, comme s’il avait toujours fait partie de ce groupe. Avec des choses aussi pertinentes à dire que n’importe qui. Pas facile à faire, il n’a pas l’habitude, ça le fait sortir de sa zone de confort même inconfortable. Un challenge avec lui-même qui lui demande un certain courage.
Ce jour-là, il a été écouté, il s’est même senti apprécié, des moments de connivence, il a eu la même attention que les autres, parfois peut-être un peu plus (pour Quentin, cela rattrape toutes les fois précédentes, « justice est faite »).
Ressenti : inclus, à sa place, bien dans sa peau, léger, fier. Le jeu en valait la chandelle, non ?
Feedbacks : Quentin s’est attiré des situations propres à ses blessures.
Cela pointe sur le senti-ment / l’impression (j’insiste) de ne pas exister, ne pas avoir sa place, être moins que les autres.
Comportement probable : envie de se faire tout petit et disparaitre… et / ou de se rebeller et se justifier (Injustice).
Si Quentin est responsable de son environnement, du comportement des Autres envers lui, si ses Blessures lui apportent des situations, alors, aurait-il été utile d’aller parler au ces membres du groupes (en tout cas en premier lieu)? Etaient-ils vraiment maitres de leurs comportements ? Ou étaient-ils en réaction à Quentin ? S’il l’avait fait, ils n’auraient probablement pas compris ce dont Quentin voulait parler et l’auraient pris pour un parano.
Ceci était un petit test pour Quentin. De temps en temps la Vie lui « ressert » une situation qui active une Blessure, pour voir où il en est : Est-ce qu’il en souffre ? Moins ? Combien de temps avant de voir la situation et agir ? Quels enseignement tirer pour la prochaine fois ?
Dès l’instant où Quentin a changé de posture, « le monde » a réagi en fonction. (cf : Blog : « les Croyances »).
Paolo Coelho a dit dans L’Alchimiste : « Lorsque tu veux vraiment quelque chose, l’Univers conspire à te le faire obtenir ».
Et ne dites pas : « Si c’était si facile, tout le monde le ferait ». C’est si facile et beaucoup de gens le font, parfois sans s’en rendre compte. (Quand un ami nous « remonte à bloc », quand on « croit en soi », en « la Vie »). Soyez conscients, maintenant. 😉
Le plus dur est parfois de croire que l’efficacité est facile… et rapide.
7- GUERIR :
Lire l’incontournable : la guérison des cinq blessures par Lise Bourbeau.
*CREATION D’UNE BLESSURE :
1- On est nous-mêmes
2- douleur en découvrant que nous ne pouvons pas être nous-mêmes ( enfant qui se cherche ne convient pas aux adultes)
3- révolte face à la douleur vécue (enfant fait des crises, résiste aux parents)
4- résignation : on décide de créer un masque pour : ne pas décevoir les autres + ne pas revivre la souffrance de ne pas avoir été accepté lorsque nous étions nous-mêmes
* GUERIR = INVERSER LES ETAPES
1 - Devenir conscient du masque que l’on porte
2 - Eprouver de la révolte à la lecture des blessures
ou une résistance à accepter ses responsabilités, préférant accuser les autres de ses souffrances.
C’est humain et normal lorsqu’on découvre un aspect de soi que l’on n’aime pas.
3 - Se donner le droit d’avoir souffert et d’en avoir voulu à l’un ou les deux parents.
Plus on ressent la souffrance que l’enfant en soi a vécue,
Plus on a de la compassion pour lui,
Plus cette étape sera faite en profondeur.
C’est aussi durant cette étape que se fera le lâcher prise envers ses parents en ayant de la compassion pour leurs propres souffrances.
4 - Redevenir soi-même Cesser de croire que l’on a besoin de masques pour se protéger.
Les comportements, notre « personnalité » perdurent, ils sont juste utilisés à bon escient et en conscience. (cf : Blog « Blessures et profils- aspects positifs »)
Par exemple quelqu’un qui « a le cœur sur la main », « toujours prêt à aider », qui intervient en Sauveur dans la vie des Autres (qu’ils le veuillent ou non) ne le fait plus pour contrôler son environnement (Trahison), ou pour rétablir la justice (Injustice), ou pour prouver qu’il est bien et qu’on a besoin de lui (Abandon et Humiliation), ces finalités étant finalement pour son propre intérêt. Il le fera parce qu’il a développé des facultés comme l’empathie avec le costume, et parce que la personne l’y autorise et qu’il se respecte aussi en aidant (son corps, son temps, ses envies).
Les situations continuent de se présenter, mais avec le temps et l’amour de soi, on n’est plus, ou moins, impacté. On se dit : « Tiens, avant, j’aurais réagi comme ça ». Et on passe à autre chose.
Acceptons que la vie soit remplie d’expériences qui servent à apprendre ce qui est bénéfique et intelligent pour soi.
Pouvez-vous imaginer une telle vie ?
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Voilà ! J’espère que ceci vous aura aidé à mieux comprendre ce que sont les Blessures.
Permettez-vous de laisser un commentaire ou suggestion. Merci de votre visite sur mon Blog. A bientôt pour d’autres sujets passionnants !
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