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Claire MARGUERIE

LE RECADRAGE (part 1) OU POURQUOI VOIR LES CHOSES AUTREMENT ?

Dernière mise à jour : 12 nov. 2023

a notion de « recadrage » s’appuie sur des présupposés de PNL (Programmation Neuro Linguistique) , elle-même basée sur les neurosciences qui, à leurs tours, se basent sur le fonctionnement du cerveau. Je vais m’appuyer sur beaucoup de notions pour lesquelles les spécialistes concordent.

Il n’est pas ici question de vous expliquer tout cela alors que d’autres le font déjà très bien. Je vous laisse faire vos propres recherches selon vos intérêts.

Je vous invite par exemple à visionner cette formidable conférence de Albert Moukheiber, psychologue et docteur en neurosciences, riche et instructive, vulgarisée et illustrées par des analogies du quotidien, pédagogique et interactive, permettant de comprendre le fonctionnement de notre cerveau et comment il influe sur nos comportements et qui complètera parfaitement ce Blog (ainsi que celui sur les Croyances).


Le but de ce blog, et de tous les autres, est d’informer. Mon opinion est que si on est informé qu’il y a d’autres possibilités, alors cela nous donne le choix. Avant, nous n’avions pas le choix. Nous ne savions même pas qu’il y avait un choix. Et le choix nous permet de questionner de la pertinence de l’ancien, de le comparer, et de choisir ce qui est le mieux adapté pour nous (qui ne le sera pas forcément pour un autre).



LE RECADRAGE DE SENS : « LA CARTE N’EST PAS LE TERRITOIRE » .

C’est le présupposé de la PNL sur lequel je vais m’appuyer dans ce Blog.

Le territoire, c’est le monde tel qu’il est.

La carte, c’est notre façon de percevoir le monde. Différente pour chacun d’entre nous.

« La carte n’est pas le territoire » veut dire que la réalité est différente pour chacun et que donc, le vérité n’existe pas. Tout le monde a raison !


Entre la réalité vraie et notre interprétation il y a 3 filtres et 3 processus ainsi que nos 5 sens : le VAKOG (Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif, Gustatif).



Cela crée des croyances (des certitudes) sur les différents aspects de la vie qui font que nous l’appréhendons à travers un prisme. (cf : Blogs : les croyances + les 5 Blessures).

Ce prisme est un biais cognitif appelé le Biais de cadrage : la carte n’est pas le territoire. (cf conférence).

Le cadre à travers lequel nous voyons la vie.

La porte depuis laquelle nous voyons midi.

Nous avons donc tous des avis différents pour des raisons qui nous sont propres.

Cela semble évident et pourtant, il nous arrive à tous de croire que tout le monde pense comme nous. Que « c’est la seule attitude, explication possible ». Surtout si nous sommes entourés de gens « comme nous », de « followers » et d’ «amis ».

Nombreux sont ceux aussi qui croient qu’il ne peuvent pas changer ces fondements de leur être : « C’est comme ça et puis c’est tout ! ».

A contrario, nous disons fièrement quand cela nous arrange, qu’« il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ». Preuve que remettre en question ses certitudes est une marque d’intelligence.

***

EVOLUTION DU FILTRE SOCIO-CULTUREL :

Nous pouvons observer ces changements au niveau sociétal, surtout ces 40 dernières années. Quelques exemples parmi tant d’autres :


* Les hommes Egyptiens se maquillaient, les hommes de la Renaissance aussi, mais en plus, ils portaient des perruques, des bas et des talons hauts, et on les trouvaient très sexy comme ça ! Se balader ainsi dans les années 60, même 70, c’était chercher les ennuis. Les années 80 ont commencé à casser ces codes. Aujourd’hui, ce n’est pas rare.


* Renoir nous peignait des femmes rondes, top du sexy pour l’époque. Puis les années 80/90 ont été marquées par les super models (Claudia Schiffer, Cindy Crawford etc), summer body, régimes draconiens etc. Dans les années 2000, des stars comme Beyoncé ou Christina Aguileira ont dénoncé ce tyrannisme de l’image et ont décidé d’assumer et d’afficher leurs corps en rondeur. Aujourd’hui, de plus en plus d’enseignes de sous-vêtements féminins montrent des femmes qui font plus que du 36.


* Encore dans les années 90, deux hommes ne pouvaient pas se tenir la main en public, encore moins s‘embrasser (il fallait aller à Londres pour ça !) et il était souvent difficile d’en parler à leur entourage. On croyait même que c’était contagieux et/ou que tous les hommes de leur entourage étaient des proies (pas potentielles). Aujourd’hui, la société regarde d’un mauvais œil ceux qui les rejettent.


* En 80, les acuponcteurs, énergéticiens, hypnothérapeutes, même ostéos étaient des charlatans.. Aujourd’hui ils sont remboursés pas la Sécu ! Les Psy étaient pour les fous. Aujourd’hui, il faut être fou pour ne pas prendre soins de sa santé psychique.

Les bouquins de développement personnel était au rayon paranormal (rôôôh, j’exagère 😉 ), aujourd’hui ils ont tout un rayon.


* Je repense à ma grand-mère, exemple de classe et du chic parisien, et de bienséance (à mes yeux), lorsque la fashion week a montré des hommes en jean et veste de costume. « Ils ont l’air de clowns, ça ne ressemble à rien, où va-t-on?! ». C’est aujourd’hui très chic. Et je ne parle pas des jupes pour Hommes de JP Gautier !


* Il y a quelques décennies seulement, on avait une bien piètre opinion des hommes qui n’enlevaient ou ne soulevaient pas leurs chapeaux en saluant quelqu’un. On imagine mal en vouloir à un homme pour ne pas enlever sa casquette lorsqu’il entre dans une boulangerie. Ce n’est plus un code de bonne éducation.


* Si ici, c’est « normal » de manger du bœuf, demandez à un Indien, ce qu’il en pense. Et que pensons-nous des autres pays où l’on mange de l’élan, du renne, du kangourou, du serpent. Cela bouscule nos valeurs culturelles, n’est-ce pas ? Mais qui a raison ???


* En 1948, J. Losey a ressenti le besoin de filmer le garçon aux cheveux verts pour ouvrir les gens à la tolérance. Ce film n’aurait aucune pertinence de nos jours quand on voit les couleurs que les gens se mettent sur les cheveux ;)


* Dans les années 60, ce genre de réclames ne choquait personne. Aujourd’hui, euh…

"Le Chef fait tout sauf cuisiner, c'est à ça que servent les épouses!"


* Dans les années 80, un homme qui faisait les tâches ménagères était selon les clans : « à la botte de sa femme, un faible etc », ou « une homme formidable et rare et sa femme a bien de la chance ». Il est agréable de constater que beaucoup d’entre eux, aujourd’hui sont les premiers à trouver cela tout à fait normal.

Et je ne lancerai même pas le débat sur les poils !


Et ce ne sont que les filtres socio-culturels, seulement un des sept composants qui forment NOTRE "réalité".

Bref ! La « normalité » change et nous ne nous choquons plus des mêmes choses. Etre choqué induit des pensés, des jugements et des comportements.

La normalité est propre à chacun, chaque pays, chaque culture, chaque région, chaque famille, chaque époque. Nos façons de penser, de percevoir et de se faire une opinion sur les autres changent : ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui et ne le sera pas demain. Si des sociétés entières ont pu le faire, c’est bien qu’il s’est passé quelque chose au niveau individuel. Il est donc possible de changer ses croyances.

***


APPLICATION :

1- * PARTIR EN LIVE :

Alors, quand A ne dit pas bonjour à B ce matin dans les couloirs du bureau, ce n’est pas forcément parce que :

* Il boude : Il M’en veux, qu’est-ce que J’ai fait ?

* Il ME déteste, il veut ME le montrer, ME faire souffrir

* Et toutes autres divagations de B.

* OU RESTER ZEN :

Est-il possible que peut-être, je dis bien peut-être, que A :

* Ait mal dormi et donc soit un peu énervé ou dans le gaz et n’a même pas vu B ?

* Se soit disputé avec quelqu’un avant de venir ?

* Soit heureux et sur son petit nuage ?


2- Ou bien lorsque quelqu’un est en retard, avant de dire :

« Quel ceci ou cela ! Il n’a pas de parole. On ne peut pas compter sur lui. Il ne me respecte pas. C’est un égoïste. » ( Ca peut aller assez loin, comme ça).

Est-il possible que :

* Il ait oublié ?

* Il ait eu une urgence personnelle ou professionnelle ?

* Et non, pas de réseau ! (c’est un Indiana Jones en mission au beau milieu de la jungle et vous ne le saviez pas. C’est peu probable, mais c’est possible)

* Ou plus de batterie (ça arrive…plus à certains qu’à d’autres ^^)

* Qu’il ait été témoin ou victime d’un accident… ou pire ?


Certaines propositions sont moins probables que d’autres ; mais elles restent, à mon sens, une possibilité au même titre que les autres et ne devraient pas être écartées.

Il ne s’agit pas de donner des excuses aux gens, mais de trouver des explications. Je ne dis pas que c'est facile, ni qu'il faille accepter tout et n'importe quoi. Simplement que chacun a de "bonnes raisons" d'être comme il est...maintenant. (mais il n'est pas obligé de le rester ^^)


TRADUCTION, S’IL-VOUS-PLAIT !

En fait, c’est une question de sous-titres. Lorsque nous nous exprimons, nous omettons souvent de compléter les phrases ce qui permettrait de bien comprendre nos intentions. Même si la communication verbale est moins importante que l’intonation ou le langage non verbal, beaucoup ne gens n’y prêtent pas assez attention, disons, de manière consciente, tant dans les messages qu’ils envoient que dans ceux qu’ils reçoivent.


Quelques exemples :

1- A l’occasion d’une fête, un peu privée :

A invite B.

B : « Il faut demander aux autres d’abord »

(Sous-titre compris : Fais ce que je te dis.)

A : Je suis assez grand-e pour savoir ce que j’ai à faire. Je n’ai pas besoin de toi.

(Filtre : les autres sont une menace + je suis un-e grand-e maintenant et je dois faire mes preuves, montrer que je suis à la hauteur et que je peux me débrouiller tout-e seul-e. )

Alors que les vrais sous-titres de B étaient : Je veux être sûr-e d’être accepté-e

Basés sur ses valeurs : éthique, respect…)

et / ou ses filtres : peur du rejet.


Aurait-il était mieux (pour des raisons que je vous laisse choisir) que B anticipe et complète lui-même son message des sous-titres ?


2- A dit à B : « Je ne vais pas te dire ce que tu as à faire ».

(Sous-titre compris: Tu devrais le savoir depuis le temps.

(filtre : Je suis nul-le, je suis inutile, je dérange)

Alors que les vrais sous-titres de B étaient: Je te fais confiance.


L’intonation et le langage corporel devrait donner des indices, mais encore une fois certains ne sont pas conscients de ce qu’ils transmettent. Ils pourraient par exemple être agacés par autre chose, faire confiance à B, mais lui dire sèchement car encore sur l’agacement et content cela se soit vite réglé, puisqu’il lui fait confiance.


Il y a des receveurs qui ne prêtent attention qu’aux mots. Il peut donc être intéressant que l’émetteur pense à compléter avec les sous-titres et que le receveur se renseigne.


3- A a rdv avec B. Il prévient de 45 min de retard. 1 heure plus tard il finit par annuler car il aura encore 15 min de retard et ça fera trop tard.

B répond : « Ca fait une heure que je vous attends. Mais je comprends. »

Comment A doit-il comprendre : « Ca fait une heure que je vous attends » ?

-> outré : « Et vous me dites ça maintenant ??!! »

-> Ou compréhensif : « Je peux attendre encore 15 min, au point où on en est… »


Il existe d’autres moyens de sortir de son prisme :


LE RECADRAGE DE CONTEXTE :

Un comportement peut être attribué à la situation dans lequel on l’observe. On ne se comporte pas de la même façon chez soi ou en public, au travail, en société, en famille...

De même, aurions-nous pris les choses de le même façon dans une autre situation ?


LA DIVERSITÉ :

Avoir un entourage varié, afin d’échanger les points de vue, ne serait-ce que pour se rappeler qu’ils existent , et que tout ne se ramène pas à soi. Je rejoins le conférencier : Nous ne pouvons pas être experts en tout, laissons les autres faire ce qu’ils savent faire et plaçons notre confiance dans les bonnes personnes.

Ceci pour voir les choses autrement que la manière dont on serait prédisposé à les voir.

Faire un pas de côté. Se souvenir (prendre conscience du choix) que nous voyons tous à travers de lunettes et qu’il peut être judicieux de les enlever voire essayer celles des Autres.

Cela nous évite ainsi bien des désagréments : cogitation, souffrance, tristesse, colère, sensations d’incompréhension, de rejet, abandon, trahison, injustice, angoisses, stress, fin de toutes sortes de relations...

ET c’est instructif, intéressant, nous rapproche des autres, nous ouvre l‘esprit, nous rend plus intelligent (il parait! cf conférence), cela peut remonter l’estime de soi, dédramatiser… remplissez les trous.


Voilà, j’espère que cela vous a aidé à prendre conscience de vos lunettes et même, peut-être, donné envie d’en essayer d’autres 😏.

Pour alléger la lecture, la suite dans le blog : LE RECADRAGE (part 2) OU COMMENT VOIR LES CHOSES AUTREMENT ?


Permettez-vous de laisser un commentaire ou un "like" si vous pensez que d'autres devraient le lire. Merci de votre visite sur mon Blog. A bientôt pour d’autres sujets passionnants !

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